Commentaire catholique
de la prophétie de Notre-Dame à La Salette :
«L’Église sera éclipsée»
 
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        Cette prophétie lapidaire, on le sait, se trouve dans le secret donné par la très-sainte Vierge Marie à Mélanie Calvat sur la montagne de La Salette en 1846, et transcrit tel quel par la voyante dans le texte muni de l'Imprimatur de Mgr Zola, en 1879. Or, cette version 1879 du secret, contrairement à ce que disent certains esprits dilueurs qui aiment les vérités diminuées voire carrément le mensonge, reproduit très-fidèlement ce que la très-sainte Vierge a dit à Mélanie lors de l'Apparition, et d'ailleurs seulement dans cette version-là d'une manière complète. La thèse "libérale", très à la mode en ce moment dans certains milieux conservateurs, qui veut que la teneur exacte du vrai secret s'arrête à la version 1851 (celle donnée par les enfants à l'évêque de Grenoble, puis transmise par celui-ci à Rome, et récemment retrouvée dans les archives vaticanes en 1999 par l'abbé Corteville), version qui ne contient pas la prophétie "l'Église sera éclipsée", cette thèse "libérale" disais-je, qui affirme que ladite prophétie contenue dans la version ultime de 1879 serait une "boursouflure" inauthentique inventée a posteriori par "l'affabulatrice Mélanie", est en effet absolument infondée et de nulle valeur, par ailleurs parfaitement scandaleuse.
           
        La raison en est bien simple : la seule autorité pour nous dire quelle est la version authentique du secret, tant dans sa teneur exacte que dans les mots employés, est Mélanie Calvat. Et Mélanie Calvat SEULE. Ici, c'est bien en vain qu'on invoquerait une autorité de l'Église par-dessus celle de Mélanie, comme ont osé le faire les évêques Ginhouliac & Fava, pour ne parler que d'eux, on ne saurait le faire qu'en versant dans le pharisaïsme : le témoignage des voyants passe avant l'autorité ecclésiale dans les criterium pour établir le vrai d'une apparition et de ses révélations intrinsèques (l'Église, en effet, ne fait que sceller ou bien non de son autorité le témoignage des voyants, elle n'a aucune prise sur lui, c'est-à-dire sur le concret du récit lui-même de l'Apparition et de ses révélations, fait par les voyants).
           
        Or, Mélanie, dans ses nombreuses Lettres, comme dans ses confidences à l'abbé Combes dans les dernières années de sa vie, a bien expliqué le contexte de persécution subie par elle immédiatement après l'Apparition, contexte négatif qui l'empêcha radicalement dès l'abord de dire tout le secret à elle confiée par la Reine des prophètes, surtout ce qui regarde les parties apocalyptiques-eschatologiques concernant l'Église. Elle sentait trop bien, et combien elle était dans le vrai !, à quel point le clergé, sans même parler des politiques de son temps, haïssait d'une véritable haine pharisaïque le côté apocalyptique-eschatologique indéniable du secret ; les clercs n'avaient qu'une envie d'ailleurs, c'était de le lui montrer et de l'en punir autant qu'ils pouvaient s'ils détectaient en elle ou dans le secret, ce côté. Ce qui, chez Mélanie, eut pour effet le plus certain et le plus naturel de garder cachées lesdites parties (d'autant plus que son caractère est porté au secret, Mélanie a un tempérament qui ne s'extériorise pas facilement). Un seul exemple : en 1863, Mélanie se trouve à Marseille, elle fait, presque timidement, quelques copies du secret "avec des pointillés" comme elle dit, c'est-à-dire sans en livrer la totalité ; c'était déjà de trop ; un exemplaire en tombe dans les mains de l'évêque de Marseille, il convoque sans délai Mélanie, la tance brutalement, et jette dans le feu de cheminée l'opuscule du secret qu'il tenait entre les mains, lui disant en face, provocateur : "Voyez le cas que j'en fais !"
       
        Il est bon de remarquer, d'ailleurs, que cette haine cléricale du message apocalyptique contenu dans le secret est si forte, qu'on la retrouve aussi virulente de nos jours jusque… dans les rangs tradis. Cela peut sembler incroyable, puisque ces derniers sont plongés dans les plus abominables affres de la crise apocalyptique de l'Église et du monde, les plus criantes, les plus évidentes ; mais non, pas mieux ni pire que les modernistes, ils ne veulent toujours pas comprendre qu'il s'agit de la vraie crise de la fin des temps, de tous les temps historiques, et font par exemple des raisonnements malins, dans le sens diabolique du terme, comme quoi ce que nous vivons est seulement la répétition générale de la fin des temps, etc., mais surtout pas la fin des temps elle-même...! Or, c'est précisément le message profond que venait révéler la Dame de La Salette, révéler que la crise affreuse que l'Église allait traverser ("l'Église aura une crise affreuse", dit-elle), et qu'elle commençait d'ailleurs déjà à traverser en 1846, était la dernière, vraiment la der des der, purement apocalyptique. Et Mélanie, dans sa piété éclairée en avait pris immédiatement et parfaitement bien conscience. Mais pas le clergé, dans son ensemble (… c'est parler par euphémisme, au moment où il prenait la direction diamétralement et diaboliquement opposée, en se concordatisant, j'allais écrire en se prostituant, avec des puissances politiques constitutionnellement athées pratiquant par principe la Liberté religieuse, initiant ainsi dans l'Église, par les Mœurs pour commencer, l'abomination de la désolation dans le Lieu-Saint qui allait s'épanouir affreusement dans la Foi un siècle et demi plus tard, par le décret Dignitatis Humanae Personae, à Vatican II...).
 
        Tout ceci explique aisément pourquoi Mélanie ne délivra en 1851 qu'un secret soigneusement filtré par elle des parties apocalyptiques regardant l'Église, et c'est seulement de longues années plus tard, et encore, par graduations successives, qu'elle s'autorisa enfin à révéler tous les passages du secret les plus eschatologiquement forts en ce qui concernait l'Église (pour ne donner ici grossièrement que quelques jalons : en 1863, très-petitement à Marseille, secret on l'a vu rédigé "avec des pointillés" ; puis en 1871 par l'abbé Bliard, "avec de petites réticences indiquées par des points et des etc., remplaçant ainsi les parties du secret qu'elle jugeait ne pas encore devoir dévoiler" -Mgr Zola- ; puis enfin, cette fois-ci intégralement, sans plus rien retenir, en 1879, sous l'Imprimatur du saint évêque de Lecce). C'est-à-dire qu'elle révéla l'intégralité du secret quand elle se sentit moralement dans l'état de pouvoir le faire, les persécuteurs ecclésiastiques (en particulier ceux français) étant loin d'elle. Or, ces passages eschatologiques-apocalyptiques, jusque là cachés, étant désormais mis, cela rendait le texte du secret complet du tout, intégral. Ce qui est donc le cas exclusif de la version 1879, et c'est celle-là seulement qui est authentique, celle de 1851 n'en étant qu'une incomplète ébauche.
           
        Par ailleurs, il faut bien comprendre que ceux qui nous disent que Mélanie a affabulé après 1851, osant la ravaler ni plus ni moins au rang d'une vile menteuse de bas étage il faut bien en prendre conscience, s'empalent eux-mêmes sur leur criminelle calomnie à l'égard de la voyante : si, en effet, Mélanie, après 1851, avait décidé de laisser libre cours à son prétendu côté "affabulateur", comme on veut nous le faire accroire scandaleusement, alors, la psychologie des affabulateurs voulant qu'ils ne s'arrêtent jamais dans leurs élucubrations, trouvant toujours à rajouter encore et encore à leurs inventions, Mélanie aurait donc dû continuer à nous "inventer" toujours de nouvelles versions de son secret après 1879, jusqu'à sa mort, arrivée en 1904 (convenons que la très-sainte Vierge aurait quand même pu se choisir une autre âme, moins "menteuse", pour faire passer son secret, ne serait-ce que pour asseoir devant les hommes la crédibilité du Message qu'elle voulait faire passer "à tout mon peuple" ; car au fait, si l'on se prend à douter de l'honnêteté de Mélanie en 1879, rien n'empêche de la mettre en doute aussi pour la version de 1851… et pourquoi pas pour le Discours public de 1846 ?). Or, il n'en fut rien. Dès lors qu'elle révéla qu'elle donnait la version définitive, ce qu'elle dit pour la version 1879, elle ne fit plus aucune autre version ultérieure du secret différente de celle-là, sur une période qui donc s'étale sur vingt-cinq longues années. C'est là un fait qui prouve et démontre que Mélanie n'était pas une "affabulatrice", mais que tout au contraire, ce qu'elle disait était vrai, à savoir qu'elle ne s'autorisa à dire tout le secret donné à elle par la très-sainte Vierge, uniquement que quand elle se sentit libre de la liberté des enfants de Dieu de le faire, c'est-à-dire quand elle était en Italie, sous la protection de saints évêques un peu moins concordatisés qu'en France, c'est-à-dire anti-prophétiques, démo(n)cratisés et mondains, et ce fut en 1879. Pour prendre une comparaison, mettre en doute le secret version 1879 revient à douter des révélations de Thuy données par sœur Lucie de Fatima en 1921, pour ne vouloir se cantonner qu'aux discours publics des apparitions de 1917…!
 
        Autrement dit, ceux qui osent accuser Mélanie de mentir dans les versions ultérieures à celle de 1851 se rendent coupables à son égard du péché mortel de calomnie et de faux jugements devant Dieu et les hommes. Je ne voudrais pas être à leur place ni à leur jugement particulier ni au Jugement dernier, car, en la calomniant sur le texte de 1879 qui est le seul à contenir l'intégralité du sens apocalyptique-eschatologique de la crise ecclésiale annoncée, ils ferment aux âmes la porte de la connaissance prophétique pour notre temps crucial, non seulement pour eux-mêmes mais pour leur prochain, à l'instar de ce que Notre-Seigneur reprochait véhémentement aux antiques pharisiens, "malheur à vous, hypocrites, qui fermez la porte du Ciel et empêchez d'y entrer". Mais la raison profonde de leur calomnie, est justement leur haine viscérale de la prophétie apocalyptique. Ce qui est un très-grave péché, le seul d'ailleurs dont Notre-Seigneur fera grief formel aux Juifs ("Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, etc. !"). Hélas, on dénombre des prêtres tradis parmi eux…
           
        Tout ceci pour dire que les prophéties dites "sulfureuses" dans le secret de La Salette (parce qu'elles dérangent ceux qui ont décidé de vivre la crise de l'Église dans la Foi domestique, c'est-à-dire avec une solution humaine, dans l'Histoire, sans dénouement apocalyptique-eschatologique), émanent bel et bien de la Reine des prophètes prophétisant en Nom Dieu. C'est donc bien le Bon Dieu, pour éclairer et fortifier notre Foi, qui nous révèle par la Reine des prophètes que dans la crise finale que nous traversons,
 
        L'ÉGLISE SERA ÉCLIPSÉE.
 
 
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        Après la réfutation de la thèse négationniste-révisionniste attaquant l'authenticité de cette lapidaire prophétie, venons-en maintenant à son exégèse. Au vrai, ne contenant que trois mots (… mais, tuediable !, quels mots, mis ensemble !), le seul qui demande une glose est bien sûr le mot "éclipsée". Pour bien comprendre ce qu'il signifie appliqué à l'Église, dans le cadre de la crise apocalyptique qu'elle traverse, il nous faut donc commencer… par le commencement, c'est-à-dire par une définition au plus serré du mot "éclipse" lui-même. Qu'est-ce qu'une éclipse ?
 
        "Disparition d'un astre produite par l'interposition d'un corps entre cet astre et l'œil de l'observateur ou entre cet astre et le soleil, qui l'éclaire. Par ext. Disparition de quelque chose ou de quelqu'un" (Larousse 1983).
           
        "Occultation passagère d'un astre, produite par l'interposition d'un autre corps céleste entre cet astre et la source de lumière Fig. Période de fléchissement, de défaillance" (Petit Robert). Et au verbe "éclipser", le Petit Robert a cette intéressante précision : "Rendre momentanément invisible".
           
        La prophétie de la très-sainte Vierge décrivant l'état de l'Église lorsqu'elle aura à traverser la crise apocalyptique, est donc assez simple à comprendre : il y a un corps réel, et entre ce corps réel qui est l'Église, et l'âme du fidèle, viendra soudain s'interposer un autre corps qui offusquera, occultera, rendra invisible à l'œil spirituel de tout fidèle, le corps de l'Église jusque là visible.
           
        Donc, ce qu'annonce la Reine des prophètes a déjà une conséquence théologique immédiate : la note de Visibilité de l'Église sera trouvée en défaillance. Pendant le moment de la grande crise finale, l'Église, dans ses quatre notes, Une, Sainte, Catholique et Apostolique, sera invisible. Elle continuera toujours d'exister dans ses quatre Notes, mais la révélation obvie et immédiate desdites Notes ne pourra plus être faite aux âmes. Parce qu'un corps étranger viendra empêcher que soit faite cette révélation du salut faite par l'Église à toute âme. Notons de plus que le mot éclipse signifie que le corps étranger qui occulte, est distinct, différent, du corps qu'il occulte, ce sont deux corps différents qui ont leur être propre, séparé l'un de l'autre.
           
        Maintenant, évidemment, il nous faut définir la nature précise de ce corps étranger qui viendra occulter la visibilité surnaturelle de l'Épouse du Christ aux yeux des fidèles et de toute âme de bonne volonté. Quel est-il donc bien ?
 
 
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         Les sédévacantistes, voulant faire coller la prophétie de la très-sainte Vierge à La Salette avec leur thèse extrémiste (… jusqu'à en faire des titres de livre), ont fébrilement et immédiatement identifié ce corps étranger qui occulte la visibilité surnaturelle de l'Église, avec l'église conciliaire issue de Vatican II.
           
        Si on les suit, il y aurait donc, selon leur interprétation pro domo qui n'est qu'une affirmation gratuite de leur part, deux corps d'Église n'ayant rien à voir entre eux : le premier, celui de l'Église véritable, devant lequel viendra se placer le second, l'église conciliaire qui n'est plus l'Église véritable, mais un autre corps, un corps d'iniquité puisqu'il occulte par sa seule présence la lumière du salut émanant de l'Église véritable.
           
        J'en ai assez dit, ce me semble, pour que les esprits catholiques réagissent et comprennent qu'une telle interprétation est théologiquement irrecevable. En effet, elle présuppose formellement que l'Église, depuis Vatican II, n'est… plus l'Église, mais une autre entité, et même une entité d'iniquité.
           
        Or, pour que cette thèse soit recevable dans la Foi, il faudrait absolument que la transmission apostolique soit montrée coupée, à tous les yeux des fidèles, de manière obvie, entre l'Église d'avant le concile & l'Église du concile et d'après le concile, de telle manière que tout regard fidèle puisse se rendre compte, sans discussion possible, que l'Église conciliaire & post est vraiment un autre corps mystique que celui de l'Église fondée par le Christ il y a 2 000 ans.
           
        Mais ce n'est pas le cas, le Saint-Esprit montre même tout le contraire à nos yeux de simples fidèles : à savoir que la transmission hiérarchique de droit divin dans l'Église s'est continuée et se continue toujours sans hiatus, sans coupure, avant comme après Vatican II, au moyen de ce que le cardinal Journet appelle dans "L'Église du Verbe incarné", l'apostolicitas hierarchiae. La note d'apostolicité qui caractérise la vraie Église, en effet, n'est pas seulement une transmission de la Foi, comme veulent s'en obséder, s'en obnubiler à toutes forces les sédévacantistes, qui versent ici tout-à-fait dans un concept hérétique de l'Église, concept monophysite, elle est aussi, et à égalité, une question de transmission hiérarchique de droit divin, et d'ordre, et juridictionnel (= c'est-à-dire que l'Église n'aurait, selon les sédévacantistes, qu'une seule nature -monophysisme-, l'âme, à laquelle est inhérente la Foi, et non deux, l'âme ET le corps, auquel est inhérent la hiérarchie de droit divin ; or, l'Église étant Jésus-Christ continué, elle a donc, comme son Époux, deux natures en une seule Personne ; il ne sert donc de rien de montrer que l'Église conciliaire est en rupture totale avec l'Église anté-Vatican II sous le rapport de la Foi inhérent à l'Église-Âme -ce qui est par ailleurs parfaitement exact- si, sous le rapport cette fois-ci de la transmission hiérarchique de droit divin inhérent à l'Église-Corps, la démonstration, que je vais faire maintenant, aboutit à la conclusion exactement inverse, à savoir qu'il y a continuité et identification formelles entre les deux églises, celles d'avant et d'après Vatican II : on n'aboutit là qu'à faire ressortir la contradiction DANS l'Église, et c'est tout... et... c'est justement là la conclusion à retenir, révélatrice de la vraie situation de l'Église).
           
        Or, cette dite transmission hiérarchique de droit divin dans l'Église se récapitule entièrement dans celle qui s'opère au niveau de la papauté. On le sait, Ubi Petrus ibi ecclesia, là où est Pierre là est l'Église. S'il n'est pas toujours facile de se rendre un compte bien exact, sûr et précis, de savoir si l'Église est bien l'Église, il est par contre extrêmement facile de savoir si le pape est vrai pape, ou bien non. Ce sera un raccourci qui va résoudre radicalement et simplement notre problème, car si l'on discerne avec certitude que les papes de Vatican II sont certainement papes, alors, on aura la certitude que l'Église conciliaire est la continuité de la véritable Église du Christ, puisque la légitimité certaine d'un pape rejaillit ipso-facto, par le fait même, sur l'Église dont il est la tête… Ce qui signifiera la fausseté absolue de l'interprétation sédévacantiste de la prophétie de Notre-Dame à La Salette.
           
        Cela revient à poser la question de la légitimité des papes du concile et d'après le concile Vatican II.
           
        La règle prochaine, ou pour parler une langue plus moderne, le criterium premier et capital, de la légitimité pontificale, réside tout entier dans la désignation puis la reconnaissance par l'Église Universelle de la qualité de pape, sur un tel. Dès lors que l'Épouse du Christ, dans sa dimension universelle, désigne un tel pour être sa tête, alors, celui-ci l'est infailliblement. Cet acte de désignation puis de reconnaissance juridique par l'Église Universelle de la qualité de pape sur un tel, ressort en effet formellement du fait dogmatique, toujours doté de l'infaillibilité. Je n'en ferai pas la démonstration théologique ici, je l'ai fait en long et en large (et même en travers de la thèse des sédévacantistes qui osent, tels de vils luthériens, y contredire, s'autorisant hérétiquement un "libre-examen" de la légitimité pontificale par-dessus et contre l'Église Universelle), au lien Internet suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/9-refutation-de-la-these-sedevacantiste
           
        Or, tous les papes de Vatican II & post, ont dûment bénéficié de cet acte de reconnaissance ecclésiale universelle de soi infaillible de leur qualité de pape, DONC ILS SONT PAPES VRAIS ET VÉRITABLES. Et l'anathème est sur la tête de tous ceux qui osent y contredire, que les sédévacantistes en prennent bien conscience.
           
        Ce qui signifie évidemment que l'Église dont ils sont la tête certaine, est donc véritable, c'est-à-dire qu'elle continue pour sa part la chaîne d'Apostolicité qui remonte aux Apôtres, apostolicitas hierarchiae.
           
        Contre cette conclusion certaine et indubitable, certains sédévacantistes osent objecter que pour qu'il en soit ainsi, il faut que le conclave qui élise le futur pape se soit bien canoniquement déroulé. Mais le sédévacantiste est débouté de sa prétention de vouloir considérer les conclaves de Vatican II et post, comme non-canoniques, par le seul fait que la canonicité desdits conclaves est affirmée explicitement par le doyen du Sacré-Collège, au moment même où il pose rituellement la question, la grande question, au papabile dont le nom vient d'être choisi pour être le futur pape, question qu'il pose au nom de tous les cardinaux, c'est-à-dire au nom de l'Église Universelle qu'ils représentent alors dans l'acte collectif d'élection pontificale qu'ils sont en train d'opérer : "Acceptes-tu l'élection qui vient d'être faite CANONIQUEMENT de ta personne au souverain pontificat ?" Dès lors donc que cette question est rituellement posée, on a la certitude absolue que le conclave s'est déroulé… canoniquement (même La Palice aurait pu le dire). Car seuls les cardinaux ont pouvoir et mandat divins de dire si le conclave qui vient de se dérouler est canonique ou bien non. Et donc, on ne saurait mettre en doute le fait de la canonicité certaine du conclave, dès lors que cette question a été rituellement posée par le cardinal-doyen au nom de tous les cardinaux électeurs qui agissent ici au nom de l'Église Universelle, c'est-à-dire de manière infaillible. Or, bien sûr, faut-il en apporter la précision, cette dite question rituelle a été dûment posée dans tous les conclaves de Vatican II et post, de Jean XXIII à… Benoît XVI, notre pape actuel. Ce qui revient à dire que tous les conclaves qui ont élu ces papes étaient certainement canoniques.
           
        Conclusion certaine, à professer de Foi par tout catholique : les conclaves conciliaires étant certainement canoniques, les papes qui en sont sortis sont donc certainement vrais papes, "verus papa" comme dit Pie XII dans son décret sur les élections pontificales ; et donc, l'Église dont ils sont la tête actuelle, à savoir "l'église conciliaire" pour reprendre la terminologie sédévacantiste, est certainement la vraie Église, celle que Jésus-Christ a fondé il y a 2 000 ans. 
           
        Ce qui signifie, pour en revenir à notre exégèse de la prophétie de La Salette, qu'il est théologiquement impossible de toute impossibilité théologique d'identifier le corps étranger qui éclipse le corps de l'Église véritable, avec l'Église conciliaire. Lorsque Notre-Dame à La Salette a prophétisé que "l'Église sera éclipsée", on a donc d'ores et déjà une certitude : le corps étranger qui s'interpose entre les yeux du fidèle et l'Église véritable pour obscurcir, occulter, sa visibilité surnaturelle, ne peut être, en tout état de cause, l'Église conciliaire, puisque l'Église conciliaire, ayant des vrais papes à sa tête, ne fait qu'une avec l'Église véritable, c'est un seul et même corps avec elle, elle vérifie pour sa part l'apostolicitas hierarchiae.
           
        Ce corps étranger est donc autre chose.
 
 
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        Je vais le définir tout-de-suite, y venir sans tarder, mais auparavant, je ne saurai terminer ma démonstration sans préciser quelque chose de capital, pour aller jusqu'au bout du raisonnement impéré par la Foi, dans l'affreuse situation ecclésiale actuelle : si, nous venons de le voir ensemble, il est indubitable que l'Église conciliaire est véritablement l'Église du Christ, cela n'efface nullement, aux yeux du catholique digne de ce nom, qu'elle est, par l'organe magistériel de ses papes, doctrinalement… hérétique. Tel l'aigle qui regarde le soleil en face, et qui ne cille point des yeux, on est bien obligé de le constater ; pour en rester là, la Liberté religieuse professée à Vatican II, est en effet une formelle hérésie. Ceci dit, ce dernier constat ne supprime nullement qu'elle reste… l'Église du Christ. Car les deux considérants, à la fois sur le plan doctrinal et sur le plan hiérarchique, tous deux basés sur la constitution divine de l'Église intangible, ne peuvent se supprimer l'un l'autre, l'un par l'autre. Tous deux restent indestructibles, debout.
           
        Si donc, la réflexion de Foi véritable amène à devoir considérer que, depuis le concile de Vatican II, l'Église du Christ est à la fois… certainement légitime, et… magistériellement hérétique, cela ne montre, puisque l'Église est sainte, que ceci : l'Église véritable du Christ est, depuis Vatican II, plongée dans l'économie propre à la Passion du Christ, elle vit in concreto duro cette Passion et cette mort mystique du Christ, qui est en soi "la si grande CONTRADICTION" (He XII, 3-4) décrite par saint Paul, ce qu'il explicitera aux Éphésiens d'une manière plus crue, verte et brutale encore, de cette façon : "le Christ a été fait péché pour notre salut" (II Cor V, 21). Cette contradiction que l'on constate dans l'Épouse du Christ de nos jours est donc seulement matérielle, c'est-à-dire sans coulpe aucune du côté de l'Église, quand bien même, comme Lui du reste, elle la subit. C'est-à-dire que l'hérésie constatée dans le Magistère n'est que matérielle.
           
        Donc, les sédévacantistes ont fort mal vu la question, voulant, de manière primaire, qu'il y ait une Église "toute blanche" d'un côté, évidemment celle d'avant Vatican II, opposée dialectiquement à une Église "toute noire" de l'autre côté, évidemment celle d'après Vatican II. La vérité est au-dessus : il n'y a pas d'Église toute blanche ni non plus d'Église toute noire, il n'y a qu'une seule et même Église qui, depuis Vatican II, est recouverte d'un manteau de péché au for externe, tout en restant parfaitement sainte au for interne. Mais, au for externe, on ne voit plus qu'une pécheresse maudite. Aux très-hautes et providentielles fins surnaturelles de la rendre co-Rédemptrice à son tour, en passant par où le Rédempteur a passé, à savoir : être soumise à la matière du péché du monde… J'expose au long la thèse de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" au lien Internet suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/7-la-passion-de-l-eglise-2
 
 
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        … Toute cette réflexion mystique plus que théologique, précisément, va nous aider à deviner la nature précise du fameux corps astral étranger qui fait occlusion, occultation, de la Lumière de salut dispensée par l'Église, aux yeux des fidèles. Quel est donc bien ce corps étranger, pour continuer à se rendre un compte exact de la parabole prophétique de la très-sainte Vierge à La Salette, qui occulte la visibilité de l'Église ?
           
        "L'Église sera éclipsée". Il est peut-être temps, pour nous, de suivre Jésus lorsqu'Il passe le portillon du jardin de Gethsémani et que, tout soudain, il se trouve aux prises implacables avec l'économie propre à la Passion qu'Il doit endurer. C'est-à-dire qu'Il doit subir dans sa Personne, une éclipse de sa qualité de Messie divin. Il révèle alors de quoi il s'agit, en disant : "Voici l'heure et la puissance des ténèbres". Tout est dit dans cette parole sobre et simple. Apprenons enfin à écouter le Maître de la sagesse véritable, au lieu de mettre nos petites idées pour résoudre le mystère de la crise de l'Église, nous y verrons plus clair...
           
        Nous avons maintenant acquis une connaissance profonde de la crise de l'Église : puisque les attendus théologiques de la constitution divine de l'Église nous montrent que l'Église vit la "si grande contradiction" du Christ en croix, c'est que donc, elle manifeste la "PASSION DE L'ÉGLISE". Maintenant que nous savons que l'Église vit sa Passion, il faut prendre de la bouche du Christ ce que signifie de profond d'avoir à vivre la Passion. Et voici, Il nous le dit : "Voici l'heure et la puissance des ténèbres".
           
        Dans l'image astronomique employée par la Reine des prophètes pour nous décrire la situation réelle de l'Église lorsqu'elle vit la dernier crise apocalyptique, sa propre et personnelle Passion, l'astre qui s'intercale entre l'Église et occulte sa Lumière surnaturelle pour toute âme qui la regarde, est donc le mysterium iniquitatis en puissance, en action. Jusqu'à ce que l'Épouse du Christ ait à vivre sa Passion, les effets de ce mystère d'iniquité étaient suspendus. Mais plus quand elle a sa Passion à vivre et à mourir.
           
        Mais qu'est-ce que le mysterium iniquitatis ? C'est l'amas, le ramas de tous les péchés commis par les hommes, depuis celui originel jusqu'au dernier que commettra le dernier homme à vivre sur cette terre, augmenté de l'action du diable ou Satan. Cet amas mis ensemble crée ce qu'on pourrait désigner comme un "cosmos" de malédiction qui reste virtuel jusqu'à, justement, ce que, par permission divine, il ait pouvoir d'avoir une action réelle en ce monde, comme s'il avait un être réel pouvant opérer de lui-même un agir, et bien entendu son action propre est d'obscurcir radicalement le Mystère du salut dont il est l'antinomique envers.
           
        C'est tout cela que nous apprend le Christ, par ce mot si révélateur : "Voici l'heure et la puissance des ténèbres", ce mot sorti de sa bouche de sagesse divine, qui va lapidairement au fond simple des choses. Ces courts mots contiennent de grands enseignements. D'abord, il y a une "heure", c'est-à-dire un moment particulier, où il est donné aux ténèbre, soudain, un pouvoir d'action ; c'est bien sûr le moment où la Passion doit se dérouler. Deuxièmement, lorsque cette heure terrible et affreuse est venue, alors, les ténèbres ont une "puissance", c'est-à-dire sortent du virtuel pour avoir un effet dans le réel. Et un effet supérieur au Salut incarné qu'est le Christ qui, lorsque cette heure est arrivée, est subverti dans son for externe par les ténèbres devenus puissants, par permission divine (ayons en effet bien garde d'oublier que le Christ prévient le scandale de nos âmes, de voir ainsi le Salut incarné être subverti par le mal, en disant : "Crois-tu que si Je demandais douze légions d'anges à mon Père, Il ne me les enverrait pas ?", sous-entendu, pour réduire à néant les ténèbres et leur enlever toute puissance). Le mysterium iniquitatis, c'est précisément qu'au moment où la Rédemption s'opère, les ténèbres ont une puissance pour subvertir au for externe le Bien…
           
        C'est exactement cela qui arrive à l'Épouse du Christ, l'Église, de nos jours. Son "heure" est arrivée, celle où les "ténèbres" doivent avoir la "puissance" sur elle au for externe. C'est tout cela que nous, catholiques affligés et souffrants spirituellement, à proportion même de notre amour du salut et de l'Église, avons à vivre depuis Vatican II et même bien avant, depuis le Concordat diabolique passé par Pie VII avec Napoléon qui est le géniteur lointain de Vatican II : une victoire extérieure du mal sur le Bien, dans la figure du monde qui passe, une victoire qui occulte l'être surnaturel de l'Église et la Lumière de salut qu'elle apporte à toute âme de bonne volonté, à commencer par les âmes fidèles.
           
        Le corps astral étranger qui s'interfère entre l'Église et l'âme fidèle, est donc tout simplement le mysterium iniquitatis à l'œuvre, qui agit, ayant reçu de par une permission divine, une virtus, une puissance, pour subvertir temporairement au for externe le salut. Le mysterium iniquitatis virtuel, tel qu'il existe depuis le péché originel, n'aurait pas de lui-même le pouvoir d'être ce corps astral étranger occultant la lumière du salut pour toute âme, mais il a ce pouvoir dès lors que l'Église et l'humanité rentre dans l'économie propre de la Passion : alors, le mysterium iniquitatis n'est plus virtuel, il devient "puissant", selon le mot si éclairant du Christ. Ce mysterium iniquitatis "puissant" qui ÉCLIPSE l'Église peut être vu comme un manteau de malédiction qui recouvre entièrement le corps de l'Église, sans cependant être ce corps lui-même. Mais il a pour effet immédiat d'éclipser aux yeux des âmes, la lumière du salut qu'apporte l'Église.
           
        Plutôt que cette image d'un "manteau de malédiction", la très-sainte Vierge a préféré nous décrire la chose par une image astronomique, c'est de toutes façons la même description : ce corps astral qui s'interfère entre l'Église et toute âme, est le mysterium iniquitatis dans l'état de "puissance" propre à la fin des temps, à l'instar de ce qu'a vécu le Christ, une fois rentrée dans sa Passion, qui était sa propre et personnelle fin des temps à Lui.
           
        On pourrait prendre une autre comparaison pour essayer de cerner au mieux l'état de l'Église vivant sa Passion sous la "puissance des ténèbres" : un fou qui a des crises qui le dépersonnalisent complètement, est toujours la même personne, dans les crises ou hors crise : sa folie a beau éclipser en lui sa vraie personnalité, il est toujours la même et seule personne. Et sa folie n'est pas une composante de sa personnalité, c'est au contraire un corps étranger qui se surajoute accidentellement à sa personnalité.
           
        Identiquement pour l'Église vivant sa Passion : le mysterium iniquitatis qui la recouvre d'un manteau de péchés, le péché universel du monde, éclipse, occulte, ce qu'elle est réellement, il n'a pas le pouvoir de la faire participer au péché, comme le croient par exemple les sédévacantistes, ayant sur cela cédé au mal, céder à la tentation de croire que l'apparence de mal dont est revêtu l'Épouse du Christ, est le mal formel (et donc, de devoir en déduire logiquement, mais d'une logique de Satan, qu'elle… n'est plus l'Église).
           
        Mon explication exégétique de la prophétie lapidaire de la très-sainte sur la montagne de La Salette, "l'Église sera éclipsée", est donc terminée. Le corps astral étranger qui éclipse par sa présence l'Église aux yeux des âmes, c'est le mysterium iniquitatis "puissant", ayant reçu cette puissance parce que l'Épouse du Christ est rentrée dans l'économie de sa Passion co-Rédemptrice.
 
 
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        Je finirai ce présent article en évoquant la conséquence principale et terrible de cette éclipse actuelle de l'Église : elle signifie l'arrivée imminente et prochaine de l'Antéchrist et de son règne maudit entre tous.
           
        C'est en effet très-simple à comprendre. De Vatican II, mettant l'Église sous la "puissance des ténèbres" et lui faisant vivre sa Passion, il résulte, comme d'une cause à effet très-immédiate et inéluctable, l'avènement imminent du règne de l'Antéchrist personnel. Parce que, pour paraître en ce monde, l'Antéchrist a précisément besoin de l'obscurcissement, de l'éclipse de l'Église. Souvenons-nous de ce qu'en disait saint Paul : "Que seulement disparaisse ce [= ou celui] qui fait obstacle présentement, alors se manifestera l'Inique que le Seigneur Jésus fera disparaître par le souffle de sa Bouche et qu'Il anéantira par l'éclat de sa Venue ". Et relisons notre dictionnaire de tout-à-l'heure : "éclipse : (…) Disparition de quelque chose ou de quelqu'un".
           
        Or, selon les meilleurs exégètes, "ce" ou "celui" qui doit disparaître, c'est l'Église, c'est le pape, en tant que paratonnerre de sainteté sur le monde. Or encore, depuis l'hérétique Liberté religieuse, la sainteté de l'Église est invinciblement obscurcie au for externe. Donc, l'obstacle est levé. Et notons bien dans cette prophétie paulinienne, le "seulement" suivi du "alors", indiquant clairement l'intime et simultanée connexion des deux faits : dès que l'Église sera invinciblement obscurcie au for externe, et c'est le 7 décembre 1965, l'Antéchrist aura le terrible pouvoir de se manifester, de paraître à tout moment, dans le monde.
           
        Par on pourrait dire une presque étonnante suspension que nous vivons depuis plus de quarante-cinq ans à présent, il n'est pas encore paru depuis lors, cependant que les signes de l'avènement de son règne maudit s'affermissent de plus en plus, dans les jours même où j'écris ces lignes. Mais, pour notre encouragement, ne notons pas moins que saint Paul prophétise qu'une fois paru, il sera quasi immédiatement précipité dans l'Abîme par le souffle du Seigneur, comme de quelque chose d'aussi insignifiant qu'il se croit tout-puissant comme Dieu (... enfin, disons que cette immédiateté scripturaire correspond aux fameux "3 ans et demi" ou "42 mois" ou "1260 jours" annoncés si précisément dans l'Apocalypse sous trois formes différentes -pour que ceux qui ont tendance à relativiser le texte littéral entendu littéralement de la Ste-Écriture ne puissent justement pas le faire quant à cette durée ainsi annoncée-, et que le Christ promet miséricordieusement d'abréger en faveur des élus, dans l'Évangile...). Puis suivra le Règne de la Gloire du Christ dans la Résurrection de l'Église.
           
        Pour conclure d'une manière générale, il en en résulte donc, de cette situation APOCALYPTIQUE manifestée par Vatican II, que l'Histoire est finie, en ce compris (et même surtout) l'Histoire de l'Église, je veux dire dans son économie inhérente au Temps des Nations. Voilà ce que nous apprend "la crise de l'Église" vue dans la lumière très-pure de la Foi. À condition, évidemment, d'en accepter le surnaturel éclairage, et, n'en déplaisent à certains, de tirer la châsse d'eau sur tout "maurrassisme", c'est-à-dire sur toute idolâtrie orgueilleuse de l'excellence des Nations résumée par la fameuse "Rome éternelle" exaltée aux nues fascistement par Maurras. L'Église du Temps des Nations est morte virtuellement depuis le 7 décembre 1965, et elle va mourir effectivement dans et par le règne de l'Antéchrist qui ne saurait plus tarder à présent. Rien ne peut empêcher l'aboutissement de cette dynamique mystique, face certes prodigieusement négative de l'accomplissement plénier de la Rédemption par la co-Rédemption personnelle et effective de l'Église, mais hélas aboutissement nécessaire, et nécessaire de toute nécessité divine. C'est pourquoi prévoir une conversion de l'Église post-Vatican II, dans l'Histoire et en corps d'institution, par exemple dans le cadre d'un Vatican III, est non seulement hors sujet mais surtout scandaleux sur le plan spirituel, parce que cela révèle des pensées mondaines et même réprouvées (c'est à ceux-là, qui refusent la Passion de l'Église et surtout ce qui s'ensuit de positif, que Notre-Seigneur, à travers saint Pierre refusant Sa Passion, dit : "Retire-toi de moi, Satan, tu m'es un sujet de scandale, tes pensées sont celles du monde, non celles de Dieu"). Et c'est ce point capital (fin de l'Histoire, c'est-à-dire fin du Temps des Nations & de l'Église romaine), que la plupart des théologiens catholiques, modernes ou traditionalistes du reste, ne saisissent pas, ou ne veulent pas saisir, je ne sais Dieu le sait comme dirait saint Paul.
           
        Je remercie ici mon correspondant qui m'a posé question sur cette divine prophétie de la très-sainte Vierge Marie à La Salette, "l'Église sera éclipsée", déformée par les sédévacantistes, ce qui le troublait, et qui m'a ainsi incité à en approfondir le sens exact, fort utile au salut de nos âmes. Que le Bon Dieu et Notre-Dame de La Salette le bénissent de m'avoir mis ainsi l'aiguillon dans les côtes pour me faire avancer moi-même, et l'aident à "désectariser" sa Foi de tout extrémisme hétérodoxe.
 
En la fête des Quarante martyrs de Sébaste,
ce 10 Mars 2013,
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.
 
 
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10-03-2013 11:33:00
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